Vous avez une mare dans votre jardin et vous souhaitez lui donner une 2ème jeunesse, vos fossés sont très envasés et vous envisagez de les curer, voici quelques conseils…
Pour plus d’informations sur la réglementation concernant les travaux en zone humide, cliquez ici.
Dans l’idéal débutez vos travaux après le 1er septembre pour éviter que les engins n’écrasent des poussins d’oiseaux qui pourraient encore être dans la prairie et pour laisser aux animaux et aux plantes le temps de finir leur cycle de reproduction. Arrêtez vos travaux quand les terrains sont trop engorgés, pour ne pas détruire la prairie (novembre environ).
La mare et le Triton
Un curage tous les 10 ans est suffisant, entre septembre et novembre pour ne pas déranger la faune.
Pour accueillir un maximum d’amphibiens dans votre mare, réalisez une pente douce au niveau de la berge nord.
Prenez bien soin de conserver la végétation des berges.
Les mares curées, pour remplir pleinement leur rôle en faveur de la biodiversité, ne devront pas être réalimentées artificiellement en période estivale ni empoissonnées.
Vous pouvez ne curer qu’une partie de la mare.
Le curage des fossés tertiaires
Il est peut être intéressant d’entretenir les fossés pour permettre la circulation de l’eau et des êtres vivants liés à l’eau (anguilles, loutres, poissons…) dans le marais.
Un curage avec un fond d’eau sera plus précis.
« Vieux fond-Vieux bords » tel est le principe à retenir pour ne pas élargir le fossé. Prenez bien soin de conserver la végétation de bord de berge qui permet de tenir la berge.
Si le fossé est très large vous pouvez curer uniquement au milieu en laissant des marches de chaque côté qui seront reconquises par la végétation.
N’étalez les boues de curage que sur les bossis (le comblement de baisses ou loires, de fossés, de lagunes est interdit).
Pour conserver d’avantage d’eau sur les prairies, vous pouvez étaler les boues de curage en continu (y compris au niveau de la rigole qui évacue l’eau de la baisse dans le fossé) sauf dans les sites de frayère à Brochet. Plus d’eau sur les prairies c’est plus d’oiseaux qui s’alimentent et qui nichent mais aussi le développement de plantes patrimoniales rares. Pensez-y!